Louis-Paul Ordonneau

Entre beauté et laideur, à l’aube de l’art inclusif

Une continuité. Le véritable « nouveau » doit être abominable parce qu’il est anormal et irrationnel. La laideur n’est pas moins rare que la beauté. Le vrai « nouveau » c’est l’inconnu, l’inconnaissable, le chaos, la laideur. Elle diminue ou augmente à mesure que notre expérience et notre connaissance augmente; comme pour la beauté. L’esthétique c’est l’opposition laideur-beauté. Le contraire de l’esthétique c’est l’ennuyeux. Sans laideur pas de beauté. Il faut opter pour la création comme une anomalie perpétuelle. On parlera du sensationnel bientôt. 

Un ami me fait la remarque qu’il ressent dans mon travail que je dois probablement peindre la nuit. Ce moment de nuit se passe parfois sous l’oeil de la lune, mais de jour tout aussi souvent. L’enjeu dans l’acte de création en peinture est de pouvoir s’adonner librement aux joies profanes des expérimentations psychiques et poétiques. Et c’est vrai que la nuit suspend les exigences prosaïques  de la vie quotidienne. Elle facilite le temps de l’illumination onirique. Je crois que le recentrage de l’esthétique sur l’expérience vécue est plus fort la nuit. 


Ebauche d’un livre pour grand

Aujourd’hui le désir du nouveau en toutes choses est accéléré et procède à un rythme d’une rapidité inconcevable. Face à cette course à la nouveauté, sa non-nécessité devient un objet de recherche. Il s’agit d’expérience. Les générations actuelles sont plus disposées à se laisser convaincre par les bonnes justifications du culte du nouveau qu’à se laisser émouvoir et conduire par le coeur.  Le fonctionnalisme est la nouvelle preuve de l’esthétisme. Un vieux métier n’est plus nouveau alors on le raye parce qu’il est alors forcément périmé. C’est la même chose en art, alors imaginez pour la peinture…Le culte du nouveau offense la dignité humaine. Ce petit livre de 30 pages a été créé pour offrir au lecteur de la tranquillité individuelle. J’aimerai le voir édité et propagé ou pas.


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